Menahra – Middle East Harm Reduction Association

La 23ème édition de la Journée Méditerranée des Unités Sanitaires, qui s’est déroulée le 23 octobre en France, plus précisément au Théâtre d’O Montpellier, avait pour objectif principal d’améliorer les services de santé dans les prisons. L’accent a spécifiquement été mis sur les services de réduction des risques, ainsi que sur le dépistage et le traitement de l’hépatite C et du VIH parmi les personnes incarcérées.

L’un des sujets clés abordés lors de cet événement a été la mise en place de la Buprénorphine à action prolongée en tant qu’option de traitement dans les prisons. Les participants ont engagé des discussions productives sur la manière d’introduire et d’utiliser efficacement ce médicament dans les établissements correctionnels, ainsi que sur la prophylaxie pré-exposition (PrEP) pour la prévention du VIH.

L’événement a réuni 31 personnes issues de diverses unités de santé en France, comprenant des délégués du CHU, d’Hérault, de l’ONUDC, de WHO, de Santé sans Barrières, de RISE-Vac, du Réseau de Prévention des Addictions, de l’OFTD et de MENAHRA.

Au cours de l’événement, Elie Aaraj, directeur exécutif de MENAHRA, a prononcé une présentation éclairante sur l’état général de la santé dans les prisons dans la région MENA, en mettant l’accent sur un pays confronté à une crise : le Liban.

La région MENA est confrontée à des défis pour obtenir des données complètes et précises sur la situation carcérale en raison de divers facteurs, tels qu’un manque de transparence, la sensibilité politique, des mécanismes de surveillance inadéquats, des systèmes juridiques variés, des préoccupations liées à la sécurité, ainsi que la stigmatisation et la discrimination.

La plupart des prisons de la région MENA fonctionne toujours sous l’aperçu du ministère de l’Intérieur, relevant de la gestion des Forces de Sécurité Intérieure (FSI). Malheureusement, de nombreuses prisons de la région accordent la priorité à la punition plutôt qu’à la réhabilitation et à l’intégration sociale, et ne disposent pas de programmes adéquats de réhabilitation des détenus.

Cette approche peut être attribuée à plusieurs facteurs, tels qu’un manque de programmes de réhabilitation complets, des systèmes juridiques répressifs, ainsi que des problèmes tels que la surpopulation et des conditions difficiles dans les prisons.

La Journée Méditerranée des Unités Sanitaires avait pour objectif de mettre en lumière ces défis, de favoriser la collaboration entre les différents acteurs et d’explorer des approches innovantes pour améliorer la santé et le bien-être global des personnes incarcérées dans la région MENA.

En partageant les connaissances, les expériences et les meilleures pratiques, cet événement a servi de plateforme pour impulser un changement positif dans la prestation des services de santé au milieu des prisons contribuant ainsi au bien-être et à la réintégration réussie des personnes ayant été incarcérées.

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